Un week-end de juin, Marianne se décida à faire une randonnée sur deux jours. Elle voulait emprunter le fameux chemin de Stevenson, du moins un petit morceau avec une variante pour former une boucle.
Elle s’équipa. Son sac à dos contenait quelques vêtements de rechange, un sac de couchage et une petite tente légère. Elle avait aussi quelques provisions pour trois ou quatre repas froids.
Elle se rendit en voiture à son point de départ. Vers 10h du matin, elle entamait son petit périple.
En chemin, elle croisa quelques randonneurs. Tous la mettaient en garde contre la météo, qui prévoyait de l’orage en fin de journée. Mais elle ne voulut pas renoncer et continua sa route. Elle avait plus ou moins prévu l’endroit où elle voulait monter sa tente pour la nuit.
Mais plus le temps passait, plus le ciel était menaçant. Le vent se leva et la pluie commença à tomber. Elle sentit qu’elle n’atteindrait pas le but qu’elle s’était fixé. Elle devait trouver un plan B.
Le chemin traversait une garrigue. Il n’y avait pas d’arbre où s’abriter et pas de clairière où planter la tente. Elle continua puisqu’elle n’avait aucun endroit où faire halte. Assez vite, elle fut trempée de la tête aux pieds. Elle était fatiguée et elle commençait à avoir froid. Le soir tombait. Le moral était au plus bas.
Enfin, elle aperçut une ferme. Elle accéléra le pas. Une fois sur place, elle se demanda ce qu’elle devait faire. Elle chercha un abri. Il y avait une sorte de grange mal fermée. Elle aurait dû aller demander la permission aux fermiers mais elle avait trop hâte de se sécher.
Elle entra dans la remise. La salle était déjà dans l’obscurité mais elle lui parut vaste. Elle avança jusqu’à un ensemble de bottes de pailles empilées. Le sol lui-même était tapissé de fourrage plutôt propre. C’était l’endroit idéal pour dormir.
Elle regarda autour d’elle. Elle devina un animal dans une autre partie du bâtiment, peut-être un âne ou un poney.
Elle se déshabilla. Elle n’avait pas pris de serviette alors elle essaya de se sécher avec la paille. Elle se coucha, nue, dans son sac de couchage. Elle ne voulait pas mouiller ses vêtements de rechange.
Avec son sac à dos, elle se fit un oreiller.
Elle était tellement épuisée qu’elle ne tarda pas à s’endormir, profondément.
Au milieu de la nuit, Marianne s’agita. La fermeture du sac de couchage s’ouvrit petit à petit et celui-ci se transforma en une couverture. Elle prit une position qui rappelait celle qu’affectionne certains nouveaux-nés. Elle avait les fesses en l’air. Elle reposait sur ses genoux, mollets à l’horizontale, cuisses à la verticale. Le ventre et les seins pendaient sous le buste. La tête était posée de profil sur l’oreiller et les bras étaient étendus de part et d’autre du visage. Elle était en quelque sorte prosternée.
Elle rêvait. C’était un rêve érotique, ou même pornographique. Dans ce rêve, une langue démesurée, rapeuse, lui léchait les parties génitales. L’organe était si grand qu’il recouvrait entièrement son sexe, du clitoris jusqu’à l’anus. Elle ne se refusait pas, au contraire. Elle avait l’impression qu’elle s’ouvrait pour laisser la langue la fouiller plus profondément. C’était une sensation délicieuse. Dans son rêve, elle gémissait de plaisir. Elle orientait son cul pour chercher le contact, soit sur sa vulve, soit sur son bouton ou même sur son petit trou. C’était autant elle qui se frottait que la langue qui la léchait.
Elle émergea de son rêve, entrouvrit les paupières, prit doucement conscience de l’endroit où elle se trouvait avec la paille qui l’entourait.
Elle ne comprenait pas. Elle était réveillée mais le rêve continuait. Elle tourna la tête et vit les pattes d’un animal à la hauteur de ses épaules. Elle se redressa sur ses bras. Le poitrail de l’animal la surplombait. C’était l’âne qu’elle avait aperçu la veille.
Elle n’eut pas le temps de réagir. Elle sentit un choc sur son sexe. Son vagin s’ouvrit sans qu’elle puisse rien y faire. Elle comprit qu’elle se faisait pénétrer par un énorme phallus. La douleur la fit crier.
Elle essaya de se soustraire à ce viol en décollant ses genoux du sol et en tentant d’avancer à quatre pattes, sous le ventre de l’âne. Mais plus elle progressait plus l’animal poussait. Lui même s’avança pour maintenir sa prise. Le sexe était déjà nettement ancré en elle.
Elle se retrouva coincée par les bottes de paille devant elle. Pour ne pas perdre l’équilibre, elle n’eut d’autre ressource que de se plaquer à la botte qui lui faisait face. Elle était désormais arc-boutée contre un muret de foin, jambes écartées, dans la posture de l’automobiliste suspect appuyé au toit de sa voiture.
L’animal se dressa sur ses antérieures et plaça ses sabots sur la botte que Marianne agrippait de toutes ses forces. Il surplombait sa femelle sans pour autant la couvrir. Il se mit à la baiser comme une ânesse. Elle hurla de douleur.
Elle comprit qu’elle ne pouvait plus s’opposer à cette saillie et, la mort dans l’âme, elle finit par se laisser faire. Elle essaya de retenir ses cris pour ne pas attirer l’attention des habitants de la ferme.
L’animal poussait de toute sa force pour s’enfoncer, sans égard pour celle qu’il considérait comme sa femelle, bien que ses mensurations soient nettement plus modestes que celles d’une ânesse. Il fléchissait ses antérieures et contractait sa croupe pour bien orienter sa verge. Marianne, pour résister aux assauts, se campa solidement sur ses jambes écartées. Elle cambra ses fesses pour orienter son sexe dans le même axe que celui de l’âne. Elle voulait ainsi diminuer la douleur. Elle avait le dos sous le ventre du mâle qui la besognait, la tête penchée vers le sol, les seins pendants, les jambes fléchies, les pieds écartés. Ses bras servaient d’amortisseurs.
Les assauts étaient puissants mais à une cadence lente. À chaque fois, Marianne poussait un soupir en vidant ses poumons. L’âne poussait en donnant un coup de bassin jusqu’à ce qu’il sente qu’il ne puisse pas aller plus loin. Puis, dans un mouvement inverse, il se retirait partiellement. Il marquait une pause d’une bonne seconde avant de replonger sa bite le plus profondément possible. Marianne la sentait passer.
Volontairement, sa posture facilitait la pénétration de l’animal. L’ouverture des cuisses était large, le cul bien dressé, le trou et la cavité vaginale dirigés de bas en haut, comme le pénis qui la forait.
À chaque fois qu’il s’enfonçait, Marianne ne pouvait retenir un gémissement de douleur. Son visage se crispait. Elle fermait les yeux, ouvrait sa bouche, contractait ses abdominaux, poussait sur son périnée comme pour élargir le passage et moins souffrir.
L’âne continuait sa saillie à coups lents et réguliers. Elle avait l’impression que l’animal la pénétrait de plus en plus loin, heurtant l’utérus. Elle n’avait jamais reçu quelque chose d’aussi gros, d’aussi long. Ça devait avoir les dimensions d’un avant-bras. Il allait et venait entre ses reins, comme dans la chanson.
Mais il ne se retint pas. Elle le sentit éjaculer, formidablement. C’était comme si elle avait eu une lance d’incendie plantée dans ses entrailles. Les jets lui fouettèrent la matrice.
Il s’immobilisa, eut quelques saccades résiduelles, bandant sa croupe au gré des pulsions de ses couilles. Il se maintint au fond d’elle jusqu’à ce qu’il se soit vidé les testicules.
Le trop plein de semence ressortait, jaillissant par la pression, mouillant tout sur son passage. Marianne était dégoulinante de foutre.
Elle attendait qu’il se retire. Elle sentait le sexe battre comme un cœur dans son vagin. Elle sentait aussi qu’elle même contractait son sexe par réflexe. Sans le vouloir, elle pompait le sperme.
L’âne fit un pas en arrière, ce qui dégagea la hampe du fourreau vaginal. Il descendit de son support, ramenant ses antérieures au sol.
Marianne s’agenouilla pour ne pas être percutée par le poitrail. Elle vit le cylindre de chair dans toute sa longueur. Il s’inclina vers le sol, ruisselant.
La cavité vaginale restait béante. Les lèvres étaient irritées, rouges, gonflées par les frottements subis.
Marianne se releva avec difficulté pour s’éloigner de l’âne. Elle était courbaturée d’avoir encaissé de tels impacts dans les reins pendant de longues minutes. Elle gardait ses jambes écartées, flageolantes. Elle avait mal à tout l’entre-jambe.
Elle regarda l’âne qui venait de la prendre. La bite était monstrueuse. Elle pensa qu’elle venait de se faire enfiler par une queue d’âne, comme on dit vulgairement.
Elle ne put pas tenir debout très longtemps. Elle se remit à genoux, puis s’assit, le cul dans la paille. Elle ouvrit ses cuisses et se pencha pour regarder l’état de ses chairs. Elle toucha ses lèvres. C’était luisant de jus, mais surtout, terriblement enflammé.
Il faisait toujours nuit. Elle aurait voulu fuir. Mais le jour était encore loin.
L’âne s’éloigna. Elle vit son sexe se rétracter. Il disparut presque entièrement dans sa gangue.
Elle resta prostrée, sans pensée. Au bout d’un long moment, elle se mit à pleurer. Ce fut d’abord silencieux, de simples larmes qui coulaient le long de ses joues. Puis, cela se transforma en sanglots qu’elle n’arrivait plus à retenir.
Elle s’allongea et se couvrit avec son sac de couchage. Progressivement, elle eut une sensation de vide qui se développa dans son ventre. Simultanément, elle était pleine de semence et vide de chair.
Elle s’étala sur le dos et se frotta le clitoris. Elle ferma les yeux et se concentra pour faire venir le plaisir. Inexplicablement, elle avait envie de jouir. Elle n’aurait pas dû. Elle pensa au sexe de l’âne. Elle l’imagina planté au fond de son sexe. Elle reconstruisait ce qui venait de se passer à partir de la vision fugace qu’elle avait eu du membre qui venait de la quitter. Elle visualisait la scène tel qu’un spectateur aurait pu la contempler, elle, penchée en avant, l’animal au dessus d’elle, introduisant sa bite.
Elle continuait à se masturber de plus en plus vite, se concentrant sur les mouvements de la croupe et leur impact dans son vagin. Elle n’avait pas été témoin de cela, mais elle l’inventa. Elle tendait ses jambes, ouvrant seulement un peu ses cuisses. Elle releva son buste. Son visage se fit extatique, le cou raide, les yeux révulsés. Au moment où elle pensa à la fantastique éjaculation que son ventre avait absorbée, elle cria sa jouissance.
Cela n’avait jamais été aussi fort.
Elle se mit en position fœtale. Elle pleura de nouveau. Le premier chagrin venait du viol. Pour le second, c’était la honte. Elle ne comprenait pas, elle n’acceptait pas le plaisir scandaleux qu’elle venait d’éprouver.
Elle ne parvint pas à se rendormir. Elle guetta l’arrivée du jour, redoutant de se faire surprendre par les fermiers. Elle essaya de se nettoyer le sexe avec de la paille. Quand elle estima qu’elle n’était plus mouillée, elle mit ses vêtements secs. Elle remballa ses habits de la veille qui étaient encore humides et son sac de couchage. Elle remit de l’ordre pour essayer d’effacer toute trace de son passage, notamment le sperme qui était venu souiller le sol.
Elle était prête à partir et elle aurait bien voulu rentrer chez elle sur le champ. Mais ce n’était pas prudent de marcher la nuit. Il devait rester plus de deux heures avant l’aube.
Elle patienta. Elle souffrait encore. Elle eut tout le temps de penser à ce qui venait de se passer. Mais rien de cohérent ne ressortait de ses réflexions. Elle se contentait de déplorer, et aussi de se culpabiliser. Elle se sentait fautive d’avoir dormi dans cette posture provocante. Ce n’était pas une découverte. Elle s’était souvent réveillée avec les fesses en l’air. Et puis, elle avait du mal à accepter la masturbation qui avait suivi. Elle s’en voulait terriblement. Elle ressentait la culpabilité de la femme violée.
La nuit commença à s’éclaircir. Dès qu’elle perçut l’aurore, elle se mit en route.
Elle eut du mal à marcher. Son sexe était douloureux. Mais elle n’avait pas le choix. Sa voiture était à plus de trois heures de la ferme où elle avait passé la nuit. Elle mit presque cinq heures pour faire le trajet.
En conduisant sur le chemin du retour, elle se remit à pleurer.
Une fois chez elle, elle passa une demi heure sous la douche. Ensuite, elle s’enduisit le pourtour du sexe d’une crème apaisante. Elle passa le reste de son week-end au lit et à se soigner.
Elle ne dit rien à personne. Elle savait d’instinct qu’on la rejetterait si elle se confiait. Personne ne pourrait croire qu’elle avait été forcée, qu’elle n’avait pas aidé l’animal à la posséder d’une quelconque façon. Elle faisait désormais partie des femmes violées, celles qu’on suspecte d’être en partie responsables de leur sort.
Alors, elle chercha à oublier. Plusieurs week-end de suite, elle ne sortit pas de chez elle, se contentant de lire ou de regarder la télé pour vider sa tête de ce souvenir.
Elle ne reprit ses randonnées qu’après une abstinence de trois semaines. Elle le fit progressivement, et en évitant le secteur de la ferme.
Au cours de ses balades, elle se rendit progressivement compte qu’elle n’arriverait jamais à oublier. Tout lui rappelait ce qui s’était passé, que ce soit des bottes de paille dans un champ, des chevaux qui paissaient ou même simplement de passer à côté d’une grange. Elle comprit qu’elle devrait vivre avec. Il n’y avait pas de retour en arrière possible.
De la même façon qu’elle avait pris sur elle pour renouer avec ses randonnées, tout en sachant que cela allait inévitablement raviver la blessure, elle décida un jour d’exorciser le démon de la ferme en orientant son parcours pour passer par là.
En préparant son sac à dos, elle avait l’impression de revivre ce qui avait abouti à son viol. Elle prit soin de ne pas reproduire les mêmes gestes. Elle ne prit pas de tente, pas de gamelle. Elle partait pour la journée. Elle serait rentrée le soir même. Pas de bivouac cette fois. Passer par le même lieu, mais pas avec la même finalité.
Elle se mit en route. Le parcours en voiture était celui qu’elle avait suivi au retour, ce fameux matin. Elle partait plus tard cette fois, et elle allait en sens inverse. Malgré tout, elle se revit alors qu’elle rentrait chez elle, meurtrie autant physiquement que moralement.
Elle se gara au même endroit et, sans attendre, prit le chemin en direction de la ferme. Elle fit le trajet en trois heures, presque deux fois plus vite que lors de son retour. C’était l’heure du déjeuner et elle décida de pique-niquer à cet endroit. Elle reconnut la grange.
Après son casse-croûte, elle se remit en marche. Elle avait prévu de continuer sa randonnée pour effectuer une boucle de six heures environ. Elle était à mi-chemin.
En s’éloignant des bâtiments, elle eut un choc en apercevant l’âne qui broutait dans un champ. Elle sentit ses jambes se dérober et son cœur s’emballer. Elle s’arrêta pour retrouver sa stabilité. Il ne faisait pas attention à elle. Machinalement, elle regarda sous son ventre et vit une simple boule de peau.
Après quelques minutes, elle reprit de l’assurance et put se remettre en route. L’âne disparut de son champ de vision. Mais pas de ses pensées.
Elle fut de retour à sa voiture vers seize heures. Une fois assise au volant, elle demeura sans réaction, perdue dans ses pensées. Elle sentit les larmes couler sur ses joues et se passa la main pour les essuyer maladroitement. Elle resta une heure ainsi, à sangloter.
Les jambes molles, le cœur battant la chamade, elle ressortit de la voiture, s’équipa de son sac à dos et reprit le chemin de la ferme. Elle faisait une folie, elle le savait. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle avait lutté pour ne pas y retourner, mais elle y retournait.
Elle savait qu’elle ne pourrait pas être de retour avant la nuit. Elle savait même qu’elle n’arriverait à la ferme qu’au crépuscule. Pour autant, elle ne se pressait pas. Elle y avait mis le temps, mais désormais elle était décidée. Elle ne ferait pas marche arrière.
Chemin faisant, elle reniflait sa morve. Elle continuait à pleurnicher. Mais elle avançait.
Elle ressentait un creux dans le bas-ventre. Elle savait ce qui allait arriver. Plus elle se rapprochait, plus son pas devenait hésitant. Mais elle ne changea pas d’avis.
Quand elle arriva, la nuit tombait. De loin, elle vit le fermier qui rentrait l’âne dans la grange. Elle resta à bonne distance pour qu’il ne la remarque pas. Il rentra dans sa maison. Alors, elle se remit en marche et pénétra discrètement dans l’étable.
Rien n’avait changé. La paille, le muret de bottes, l’âne, tout était à sa place.
Elle s’approcha de l’animal et lui caressa l’encolure et le chanfrein. Il semblait indifférent. Elle passa sa main sous le poitrail pour palper le sexe. Elle voulait le faire sortir de sa gaine. Mais elle eut beau malaxer, ce fut sans succès. L’âne restait insensible à ses attouchements.
Déçue, elle alla s’allonger sur la paille. Elle resta un long moment à contempler la bête. Elle finit par s’assoupir.
De nouveau, elle rêva. Quelqu’un la poussait pour la faire tomber du lit. On lui léchait le visage. Elle se réveilla. L’âne était à ses côtés. Manifestement, il bandait.
Elle se leva, puis se déshabilla. Elle porta sa main à sa vulve. Elle mouillait. Elle attrapa le sexe raide de l’âne et l’attira pour s’en frotter les lèvres. Elle voulait se lubrifier le plus possible et en même temps assouplir l’entrée de son vagin.
Elle s’avança vers le muret de paille et se positionna pour attendre d’être montée.
L’âne s’approcha d’elle par derrière. Il passa un coup de langue sur la raie offerte.
Marianne était inquiète. Elle redoutait ce qui allait arriver. Mais elle en avait envie, plus que tout. Elle se cramponnait, courbée, la tête rentrée dans les épaules, le cul tendu vers l’arrière, ouverte. Elle attendait que l’âne se dresse.
Il se cabra, fit quelques pas sur ses pattes arrières pour dominer sa femelle et posa ses sabots sur le muret. Son sexe dodelinait sous son ventre, en direction de la vulve. Il cherchait l’entrée.
Marianne fut tentée de l’aider. Elle regardait derrière elle pour ne rien perdre de la pénétration. Elle essaya d’atteindre la hampe avec sa main. Mais c’était difficile parce que la tige bougeait sans arrêt. Elle sentait le contact de la chair qui touchait ses cuisses ou ses fesses au gré des oscillations. Elle voyait les coups de sonde de l’animal. Il contractait sa croupe et donnait un petit coup de rein. Dès qu’il sentait une résistance, il n’insistait pas. Puis, de nouveau il tentait sa chance, pointant le gland dans la bonne direction jusqu’au contact.
Après de nombreuses tentatives infructueuses, Marianne arriva enfin à attraper la bite au vol. Elle n’arrivait pas à en faire le tour avec sa main, mais elle le tenait assez bien pour l’amener droit sur l’entrée de son vagin. L’âne poussa, perforant le muscle qui s’ouvrit sous l’impact. La verge s’enfonça d’un coup.
Marianne se fit violence pour ne pas crier, se mordant les lèvres. Elle gémit longuement, bouche fermée. C’était toujours aussi douloureux. Le phallus était toujours aussi démesuré par rapport à son vagin.
La différence, c’était qu’elle ne se faisait plus violer. Elle ne subissait plus. Elle s’offrait. Elle avait eu du mal à l’accepter, et c’était sans doute la honte qui la faisait tant pleurer, mais elle avait aimé être prise comme ça, sans égard, bestialement, et par un aussi formidable pénis. Elle était plus comblée que si c’était un bras qui la forçait, plus percutée que si un poing lui frappait la chatte.
L’âne la montait sans retenue, Il poussait tant qu’il pouvait, rentrant son mandrin jusqu’au fond, buttant sur l’utérus. Puis il reprenait son élan, tirant vers l’arrière et donnait toute sa puissance pour perforer jusqu’à la garde. Marianne s’ouvrait de plus en plus, parce qu’elle ne pouvait pas résister à une telle force mais aussi parce qu’elle mouillait abondamment, permettant à la colonne de glisser de plus en plus loin. Elle aurait voulu pouvoir le recevoir jusqu’aux couilles, sentir son pubis claquer sur ses fesses comme quand un homme vous prend par derrière.
Malgré la douleur, elle savourait ce ramonage en profondeur. Elle se faisait baiser par un surhomme et elle aimait ça. Elle attendait le moment suprême. Elle se souvenait de la puissance de l’éjaculation, des dernières ruées de l’animal dans ses entrailles pour s’assouvir. Elle voulait cette fois se régaler de cet instant.
Mais l’âne ne se pressait pas pour jouir. Lui aussi devait faire durer le plaisir. Peut-être trouvait-il cette femelle particulièrement satisfaisante pour la copulation. Difficile de savoir si les animaux font des différences à l’instar des humains. En tout cas, il s’astiquait la colonne depuis quelques minutes et ça ne semblait pas devoir s’arrêter.
Marianne le regardait faire, soit en tournant la tête pour admirer les muscles en action, soit en se penchant pour voir par en dessous l’arrière de l’animal qui la labourait. Elle aurait donné cher pour regarder le pieu coulisser dans son ventre. Elle se promit de se filmer une autre fois pour se contempler après coup. Elle aurait voulu voir jusqu’où il s’enfonçait, quelle longueur elle pouvait absorber. Elle sentait qu’il allait de plus en plus loin et elle aurait voulu s’ouvrir encore pour lui permettre de gagner du terrain à chaque poussée.
Elle plaça son front contre la botte de paille pour libérer ses mains. Elle écarta son vagin en tirant sur ses lèvres. Elle effleurait de ses doigts la pine qui la baisait.
L’âne continuait son travail de piston. Il sortait de quelques centimètres et s’enfonçait d’autant. Il ressortait pour mieux repartir en avant.
C’est elle qui eut son plaisir en premier. Elle sentit venir les contractions vaginales, annonciatrices de l’orgasme. La jouissance la submergea, la faisant crier sans pudeur. Imperturbablement, l’animal continua à aller et venir en elle, ce qui prolongea son plaisir.
Un peu plus tard, ce fut son tour. Il n’y eut pas de signe précurseur. Elle reçut un premier jet qui l’inonda. L’âne ne bougeait plus, du moins extérieurement. Dans son vagin, Marianne sentait les pulsions du membre qui poussait sur l’utérus au gré des giclées. La quantité de sperme qu’elle recevait était phénoménale. Elle s’imagina être une ânesse que son mâle était en train d’inséminer. Cette idée déclencha un nouvel orgasme qui dura jusqu’au dernier jaillissement.
L’animal se retira, reposa ses pattes au sol pendant que Marianne se dégageait en se glissant sur le côté du poitrail. Elle prit le sexe dans ses mains, entourant le cylindre de ses doigts. Elle ne voulait pas qu’il débande et elle s’appliqua à le masturber pour lui conserver sa raideur. Mais elle sentait que la chair mollissait malgré tout. Elle redoubla d’efforts et s’enhardit jusqu’à titiller le bout du gland avec sa langue, puis à le lécher furieusement, sans dégoût. Il était encore plein de foutre et de la semence continuait à sortir du méat. Elle l’avala sans s’en soucier. Elle devenait frénétique dans son désir de redonner de la vigueur à cette verge.
En dépit de ses caresses, elle ne parvint pas à faire bander l’âne. La bite se rétracta et disparut dans le fourreau. L’animal s’éloigna. Elle resta seule avec son désir. Il n’y avait plus que ses doigts pour l’assouvir. Elle se masturba, d’abord debout, puis elle s’allongea. Elle ne se contentait plus de frotter son clitoris, mais elle se baisait furieusement le vagin, entrant ses doigts le plus profondément possible, les ressortant, suçant sa main tout entière pour boire le mélange de son jus et du foutre de l’âne.
Son déchaînement se calma progressivement, sans qu’elle arrive à jouir. Elle se détendit. Comme elle avait un peu froid, elle se rhabilla et se couvrit de paille.
Elle passa la nuit comme la première fois, attendant l’aurore.
Ensuite, elle s’éclipsa, prit le chemin du retour et rentra chez elle en voiture.
Elle savait qu’elle reviendrait bientôt.