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đŸ‡«đŸ‡· Le chemin de Stevenson

4.9
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Un week-end de juin, Marianne se décida à faire une randonnée sur deux jours. Elle voulait emprunter le fameux chemin de Stevenson, du moins un petit morceau avec une variante pour former une boucle.

Elle s’équipa. Son sac Ă  dos contenait quelques vĂȘtements de rechange, un sac de couchage et une petite tente lĂ©gĂšre. Elle avait aussi quelques provisions pour trois ou quatre repas froids.

Elle se rendit en voiture à son point de départ. Vers 10h du matin, elle entamait son petit périple.

En chemin, elle croisa quelques randonneurs. Tous la mettaient en garde contre la mĂ©tĂ©o, qui prĂ©voyait de l’orage en fin de journĂ©e. Mais elle ne voulut pas renoncer et continua sa route. Elle avait plus ou moins prĂ©vu l’endroit oĂč elle voulait monter sa tente pour la nuit.

Mais plus le temps passait, plus le ciel Ă©tait menaçant. Le vent se leva et la pluie commença Ă  tomber. Elle sentit qu’elle n’atteindrait pas le but qu’elle s’était fixĂ©. Elle devait trouver un plan B.

Le chemin traversait une garrigue. Il n’y avait pas d’arbre oĂč s’abriter et pas de clairiĂšre oĂč planter la tente. Elle continua puisqu’elle n’avait aucun endroit oĂč faire halte. Assez vite, elle fut trempĂ©e de la tĂȘte aux pieds. Elle Ă©tait fatiguĂ©e et elle commençait Ă  avoir froid. Le soir tombait. Le moral Ă©tait au plus bas.

Enfin, elle aperçut une ferme. Elle accĂ©lĂ©ra le pas. Une fois sur place, elle se demanda ce qu’elle devait faire. Elle chercha un abri. Il y avait une sorte de grange mal fermĂ©e. Elle aurait dĂ» aller demander la permission aux fermiers mais elle avait trop hĂąte de se sĂ©cher.

Elle entra dans la remise. La salle Ă©tait dĂ©jĂ  dans l’obscuritĂ© mais elle lui parut vaste. Elle avança jusqu’à un ensemble de bottes de pailles empilĂ©es. Le sol lui-mĂȘme Ă©tait tapissĂ© de fourrage plutĂŽt propre. C’était l’endroit idĂ©al pour dormir.

Elle regarda autour d’elle. Elle devina un animal dans une autre partie du bĂątiment, peut-ĂȘtre un Ăąne ou un poney.

Elle se dĂ©shabilla. Elle n’avait pas pris de serviette alors elle essaya de se sĂ©cher avec la paille. Elle se coucha, nue, dans son sac de couchage. Elle ne voulait pas mouiller ses vĂȘtements de rechange.

Avec son sac Ă  dos, elle se fit un oreiller.

Elle Ă©tait tellement Ă©puisĂ©e qu’elle ne tarda pas Ă  s’endormir, profondĂ©ment.

Au milieu de la nuit, Marianne s’agita. La fermeture du sac de couchage s’ouvrit petit Ă  petit et celui-ci se transforma en une couverture. Elle prit une position qui rappelait celle qu’affectionne certains nouveaux-nĂ©s. Elle avait les fesses en l’air. Elle reposait sur ses genoux, mollets Ă  l’horizontale, cuisses Ă  la verticale. Le ventre et les seins pendaient sous le buste. La tĂȘte Ă©tait posĂ©e de profil sur l’oreiller et les bras Ă©taient Ă©tendus de part et d’autre du visage. Elle Ă©tait en quelque sorte prosternĂ©e.

Elle rĂȘvait. C’était un rĂȘve Ă©rotique, ou mĂȘme pornographique. Dans ce rĂȘve, une langue dĂ©mesurĂ©e, rapeuse, lui lĂ©chait les parties gĂ©nitales. L’organe Ă©tait si grand qu’il recouvrait entiĂšrement son sexe, du clitoris jusqu’à l’anus. Elle ne se refusait pas, au contraire. Elle avait l’impression qu’elle s’ouvrait pour laisser la langue la fouiller plus profondĂ©ment. C’était une sensation dĂ©licieuse. Dans son rĂȘve, elle gĂ©missait de plaisir. Elle orientait son cul pour chercher le contact, soit sur sa vulve, soit sur son bouton ou mĂȘme sur son petit trou. C’était autant elle qui se frottait que la langue qui la lĂ©chait.

Elle Ă©mergea de son rĂȘve, entrouvrit les paupiĂšres, prit doucement conscience de l’endroit oĂč elle se trouvait avec la paille qui l’entourait.

Elle ne comprenait pas. Elle Ă©tait rĂ©veillĂ©e mais le rĂȘve continuait. Elle tourna la tĂȘte et vit les pattes d’un animal Ă  la hauteur de ses Ă©paules. Elle se redressa sur ses bras. Le poitrail de l’animal la surplombait. C’était l’ñne qu’elle avait aperçu la veille.

Elle n’eut pas le temps de rĂ©agir. Elle sentit un choc sur son sexe. Son vagin s’ouvrit sans qu’elle puisse rien y faire. Elle comprit qu’elle se faisait pĂ©nĂ©trer par un Ă©norme phallus. La douleur la fit crier.

Elle essaya de se soustraire Ă  ce viol en dĂ©collant ses genoux du sol et en tentant d’avancer Ă  quatre pattes, sous le ventre de l’ñne. Mais plus elle progressait plus l’animal poussait. Lui mĂȘme s’avança pour maintenir sa prise. Le sexe Ă©tait dĂ©jĂ  nettement ancrĂ© en elle.

Elle se retrouva coincĂ©e par les bottes de paille devant elle. Pour ne pas perdre l’équilibre, elle n’eut d’autre ressource que de se plaquer Ă  la botte qui lui faisait face. Elle Ă©tait dĂ©sormais arc-boutĂ©e contre un muret de foin, jambes Ă©cartĂ©es, dans la posture de l’automobiliste suspect appuyĂ© au toit de sa voiture.

L’animal se dressa sur ses antĂ©rieures et plaça ses sabots sur la botte que Marianne agrippait de toutes ses forces. Il surplombait sa femelle sans pour autant la couvrir. Il se mit Ă  la baiser comme une Ăąnesse. Elle hurla de douleur.

Elle comprit qu’elle ne pouvait plus s’opposer à cette saillie et, la mort dans l’ñme, elle finit par se laisser faire. Elle essaya de retenir ses cris pour ne pas attirer l’attention des habitants de la ferme.

L’animal poussait de toute sa force pour s’enfoncer, sans Ă©gard pour celle qu’il considĂ©rait comme sa femelle, bien que ses mensurations soient nettement plus modestes que celles d’une Ăąnesse. Il flĂ©chissait ses antĂ©rieures et contractait sa croupe pour bien orienter sa verge. Marianne, pour rĂ©sister aux assauts, se campa solidement sur ses jambes Ă©cartĂ©es. Elle cambra ses fesses pour orienter son sexe dans le mĂȘme axe que celui de l’ñne. Elle voulait ainsi diminuer la douleur. Elle avait le dos sous le ventre du mĂąle qui la besognait, la tĂȘte penchĂ©e vers le sol, les seins pendants, les jambes flĂ©chies, les pieds Ă©cartĂ©s. Ses bras servaient d’amortisseurs.

Les assauts Ă©taient puissants mais Ă  une cadence lente. À chaque fois, Marianne poussait un soupir en vidant ses poumons. L’ñne poussait en donnant un coup de bassin jusqu’à ce qu’il sente qu’il ne puisse pas aller plus loin. Puis, dans un mouvement inverse, il se retirait partiellement. Il marquait une pause d’une bonne seconde avant de replonger sa bite le plus profondĂ©ment possible. Marianne la sentait passer.

Volontairement, sa posture facilitait la pĂ©nĂ©tration de l’animal. L’ouverture des cuisses Ă©tait large, le cul bien dressĂ©, le trou et la cavitĂ© vaginale dirigĂ©s de bas en haut, comme le pĂ©nis qui la forait.

À chaque fois qu’il s’enfonçait, Marianne ne pouvait retenir un gĂ©missement de douleur. Son visage se crispait. Elle fermait les yeux, ouvrait sa bouche, contractait ses abdominaux, poussait sur son pĂ©rinĂ©e comme pour Ă©largir le passage et moins souffrir.

L’ñne continuait sa saillie Ă  coups lents et rĂ©guliers. Elle avait l’impression que l’animal la pĂ©nĂ©trait de plus en plus loin, heurtant l’utĂ©rus. Elle n’avait jamais reçu quelque chose d’aussi gros, d’aussi long. Ça devait avoir les dimensions d’un avant-bras. Il allait et venait entre ses reins, comme dans la chanson.

Mais il ne se retint pas. Elle le sentit Ă©jaculer, formidablement. C’était comme si elle avait eu une lance d’incendie plantĂ©e dans ses entrailles. Les jets lui fouettĂšrent la matrice.

Il s’immobilisa, eut quelques saccades rĂ©siduelles, bandant sa croupe au grĂ© des pulsions de ses couilles. Il se maintint au fond d’elle jusqu’à ce qu’il se soit vidĂ© les testicules.

Le trop plein de semence ressortait, jaillissant par la pression, mouillant tout sur son passage. Marianne était dégoulinante de foutre.

Elle attendait qu’il se retire. Elle sentait le sexe battre comme un cƓur dans son vagin. Elle sentait aussi qu’elle mĂȘme contractait son sexe par rĂ©flexe. Sans le vouloir, elle pompait le sperme.

L’ñne fit un pas en arriĂšre, ce qui dĂ©gagea la hampe du fourreau vaginal. Il descendit de son support, ramenant ses antĂ©rieures au sol.

Marianne s’agenouilla pour ne pas ĂȘtre percutĂ©e par le poitrail. Elle vit le cylindre de chair dans toute sa longueur. Il s’inclina vers le sol, ruisselant.

La cavité vaginale restait béante. Les lÚvres étaient irritées, rouges, gonflées par les frottements subis.

Marianne se releva avec difficultĂ© pour s’éloigner de l’ñne. Elle Ă©tait courbaturĂ©e d’avoir encaissĂ© de tels impacts dans les reins pendant de longues minutes. Elle gardait ses jambes Ă©cartĂ©es, flageolantes. Elle avait mal Ă  tout l’entre-jambe.

Elle regarda l’ñne qui venait de la prendre. La bite Ă©tait monstrueuse. Elle pensa qu’elle venait de se faire enfiler par une queue d’ñne, comme on dit vulgairement.

Elle ne put pas tenir debout trĂšs longtemps. Elle se remit Ă  genoux, puis s’assit, le cul dans la paille. Elle ouvrit ses cuisses et se pencha pour regarder l’état de ses chairs. Elle toucha ses lĂšvres. C’était luisant de jus, mais surtout, terriblement enflammĂ©.

Il faisait toujours nuit. Elle aurait voulu fuir. Mais le jour était encore loin.

L’ñne s’éloigna. Elle vit son sexe se rĂ©tracter. Il disparut presque entiĂšrement dans sa gangue.

Elle resta prostrĂ©e, sans pensĂ©e. Au bout d’un long moment, elle se mit Ă  pleurer. Ce fut d’abord silencieux, de simples larmes qui coulaient le long de ses joues. Puis, cela se transforma en sanglots qu’elle n’arrivait plus Ă  retenir.

Elle s’allongea et se couvrit avec son sac de couchage. Progressivement, elle eut une sensation de vide qui se dĂ©veloppa dans son ventre. SimultanĂ©ment, elle Ă©tait pleine de semence et vide de chair.

Elle s’étala sur le dos et se frotta le clitoris. Elle ferma les yeux et se concentra pour faire venir le plaisir. Inexplicablement, elle avait envie de jouir. Elle n’aurait pas dĂ». Elle pensa au sexe de l’ñne. Elle l’imagina plantĂ© au fond de son sexe. Elle reconstruisait ce qui venait de se passer Ă  partir de la vision fugace qu’elle avait eu du membre qui venait de la quitter. Elle visualisait la scĂšne tel qu’un spectateur aurait pu la contempler, elle, penchĂ©e en avant, l’animal au dessus d’elle, introduisant sa bite.

Elle continuait Ă  se masturber de plus en plus vite, se concentrant sur les mouvements de la croupe et leur impact dans son vagin. Elle n’avait pas Ă©tĂ© tĂ©moin de cela, mais elle l’inventa. Elle tendait ses jambes, ouvrant seulement un peu ses cuisses. Elle releva son buste. Son visage se fit extatique, le cou raide, les yeux rĂ©vulsĂ©s. Au moment oĂč elle pensa Ă  la fantastique Ă©jaculation que son ventre avait absorbĂ©e, elle cria sa jouissance.

Cela n’avait jamais Ă©tĂ© aussi fort.

Elle se mit en position fƓtale. Elle pleura de nouveau. Le premier chagrin venait du viol. Pour le second, c’était la honte. Elle ne comprenait pas, elle n’acceptait pas le plaisir scandaleux qu’elle venait d’éprouver.

Elle ne parvint pas Ă  se rendormir. Elle guetta l’arrivĂ©e du jour, redoutant de se faire surprendre par les fermiers. Elle essaya de se nettoyer le sexe avec de la paille. Quand elle estima qu’elle n’était plus mouillĂ©e, elle mit ses vĂȘtements secs. Elle remballa ses habits de la veille qui Ă©taient encore humides et son sac de couchage. Elle remit de l’ordre pour essayer d’effacer toute trace de son passage, notamment le sperme qui Ă©tait venu souiller le sol.

Elle Ă©tait prĂȘte Ă  partir et elle aurait bien voulu rentrer chez elle sur le champ. Mais ce n’était pas prudent de marcher la nuit. Il devait rester plus de deux heures avant l’aube.

Elle patienta. Elle souffrait encore. Elle eut tout le temps de penser Ă  ce qui venait de se passer. Mais rien de cohĂ©rent ne ressortait de ses rĂ©flexions. Elle se contentait de dĂ©plorer, et aussi de se culpabiliser. Elle se sentait fautive d’avoir dormi dans cette posture provocante. Ce n’était pas une dĂ©couverte. Elle s’était souvent rĂ©veillĂ©e avec les fesses en l’air. Et puis, elle avait du mal Ă  accepter la masturbation qui avait suivi. Elle s’en voulait terriblement. Elle ressentait la culpabilitĂ© de la femme violĂ©e.

La nuit commença Ă  s’éclaircir. DĂšs qu’elle perçut l’aurore, elle se mit en route.

Elle eut du mal Ă  marcher. Son sexe Ă©tait douloureux. Mais elle n’avait pas le choix. Sa voiture Ă©tait Ă  plus de trois heures de la ferme oĂč elle avait passĂ© la nuit. Elle mit presque cinq heures pour faire le trajet.

En conduisant sur le chemin du retour, elle se remit Ă  pleurer.

Une fois chez elle, elle passa une demi heure sous la douche. Ensuite, elle s’enduisit le pourtour du sexe d’une crùme apaisante. Elle passa le reste de son week-end au lit et à se soigner.

Elle ne dit rien Ă  personne. Elle savait d’instinct qu’on la rejetterait si elle se confiait. Personne ne pourrait croire qu’elle avait Ă©tĂ© forcĂ©e, qu’elle n’avait pas aidĂ© l’animal Ă  la possĂ©der d’une quelconque façon. Elle faisait dĂ©sormais partie des femmes violĂ©es, celles qu’on suspecte d’ĂȘtre en partie responsables de leur sort.

Alors, elle chercha Ă  oublier. Plusieurs week-end de suite, elle ne sortit pas de chez elle, se contentant de lire ou de regarder la tĂ©lĂ© pour vider sa tĂȘte de ce souvenir.

Elle ne reprit ses randonnĂ©es qu’aprĂšs une abstinence de trois semaines. Elle le fit progressivement, et en Ă©vitant le secteur de la ferme.

Au cours de ses balades, elle se rendit progressivement compte qu’elle n’arriverait jamais Ă  oublier. Tout lui rappelait ce qui s’était passĂ©, que ce soit des bottes de paille dans un champ, des chevaux qui paissaient ou mĂȘme simplement de passer Ă  cĂŽtĂ© d’une grange. Elle comprit qu’elle devrait vivre avec. Il n’y avait pas de retour en arriĂšre possible.

De la mĂȘme façon qu’elle avait pris sur elle pour renouer avec ses randonnĂ©es, tout en sachant que cela allait inĂ©vitablement raviver la blessure, elle dĂ©cida un jour d’exorciser le dĂ©mon de la ferme en orientant son parcours pour passer par lĂ .

En prĂ©parant son sac Ă  dos, elle avait l’impression de revivre ce qui avait abouti Ă  son viol. Elle prit soin de ne pas reproduire les mĂȘmes gestes. Elle ne prit pas de tente, pas de gamelle. Elle partait pour la journĂ©e. Elle serait rentrĂ©e le soir mĂȘme. Pas de bivouac cette fois. Passer par le mĂȘme lieu, mais pas avec la mĂȘme finalitĂ©.

Elle se mit en route. Le parcours en voiture Ă©tait celui qu’elle avait suivi au retour, ce fameux matin. Elle partait plus tard cette fois, et elle allait en sens inverse. MalgrĂ© tout, elle se revit alors qu’elle rentrait chez elle, meurtrie autant physiquement que moralement.

Elle se gara au mĂȘme endroit et, sans attendre, prit le chemin en direction de la ferme. Elle fit le trajet en trois heures, presque deux fois plus vite que lors de son retour. C’était l’heure du dĂ©jeuner et elle dĂ©cida de pique-niquer Ă  cet endroit. Elle reconnut la grange.

AprÚs son casse-croûte, elle se remit en marche. Elle avait prévu de continuer sa randonnée pour effectuer une boucle de six heures environ. Elle était à mi-chemin.

En s’éloignant des bĂątiments, elle eut un choc en apercevant l’ñne qui broutait dans un champ. Elle sentit ses jambes se dĂ©rober et son cƓur s’emballer. Elle s’arrĂȘta pour retrouver sa stabilitĂ©. Il ne faisait pas attention Ă  elle. Machinalement, elle regarda sous son ventre et vit une simple boule de peau.

AprĂšs quelques minutes, elle reprit de l’assurance et put se remettre en route. L’ñne disparut de son champ de vision. Mais pas de ses pensĂ©es.

Elle fut de retour à sa voiture vers seize heures. Une fois assise au volant, elle demeura sans réaction, perdue dans ses pensées. Elle sentit les larmes couler sur ses joues et se passa la main pour les essuyer maladroitement. Elle resta une heure ainsi, à sangloter.

Les jambes molles, le cƓur battant la chamade, elle ressortit de la voiture, s’équipa de son sac Ă  dos et reprit le chemin de la ferme. Elle faisait une folie, elle le savait. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle avait luttĂ© pour ne pas y retourner, mais elle y retournait.

Elle savait qu’elle ne pourrait pas ĂȘtre de retour avant la nuit. Elle savait mĂȘme qu’elle n’arriverait Ă  la ferme qu’au crĂ©puscule. Pour autant, elle ne se pressait pas. Elle y avait mis le temps, mais dĂ©sormais elle Ă©tait dĂ©cidĂ©e. Elle ne ferait pas marche arriĂšre.

Chemin faisant, elle reniflait sa morve. Elle continuait à pleurnicher. Mais elle avançait.

Elle ressentait un creux dans le bas-ventre. Elle savait ce qui allait arriver. Plus elle se rapprochait, plus son pas devenait hĂ©sitant. Mais elle ne changea pas d’avis.

Quand elle arriva, la nuit tombait. De loin, elle vit le fermier qui rentrait l’ñne dans la grange. Elle resta Ă  bonne distance pour qu’il ne la remarque pas. Il rentra dans sa maison. Alors, elle se remit en marche et pĂ©nĂ©tra discrĂštement dans l’étable.

Rien n’avait changĂ©. La paille, le muret de bottes, l’ñne, tout Ă©tait Ă  sa place.

Elle s’approcha de l’animal et lui caressa l’encolure et le chanfrein. Il semblait indiffĂ©rent. Elle passa sa main sous le poitrail pour palper le sexe. Elle voulait le faire sortir de sa gaine. Mais elle eut beau malaxer, ce fut sans succĂšs. L’ñne restait insensible Ă  ses attouchements.

Déçue, elle alla s’allonger sur la paille. Elle resta un long moment Ă  contempler la bĂȘte. Elle finit par s’assoupir.

De nouveau, elle rĂȘva. Quelqu’un la poussait pour la faire tomber du lit. On lui lĂ©chait le visage. Elle se rĂ©veilla. L’ñne Ă©tait Ă  ses cĂŽtĂ©s. Manifestement, il bandait.

Elle se leva, puis se dĂ©shabilla. Elle porta sa main Ă  sa vulve. Elle mouillait. Elle attrapa le sexe raide de l’ñne et l’attira pour s’en frotter les lĂšvres. Elle voulait se lubrifier le plus possible et en mĂȘme temps assouplir l’entrĂ©e de son vagin.

Elle s’avança vers le muret de paille et se positionna pour attendre d’ĂȘtre montĂ©e.

L’ñne s’approcha d’elle par derriùre. Il passa un coup de langue sur la raie offerte.

Marianne Ă©tait inquiĂšte. Elle redoutait ce qui allait arriver. Mais elle en avait envie, plus que tout. Elle se cramponnait, courbĂ©e, la tĂȘte rentrĂ©e dans les Ă©paules, le cul tendu vers l’arriĂšre, ouverte. Elle attendait que l’ñne se dresse.

Il se cabra, fit quelques pas sur ses pattes arriĂšres pour dominer sa femelle et posa ses sabots sur le muret. Son sexe dodelinait sous son ventre, en direction de la vulve. Il cherchait l’entrĂ©e.

Marianne fut tentĂ©e de l’aider. Elle regardait derriĂšre elle pour ne rien perdre de la pĂ©nĂ©tration. Elle essaya d’atteindre la hampe avec sa main. Mais c’était difficile parce que la tige bougeait sans arrĂȘt. Elle sentait le contact de la chair qui touchait ses cuisses ou ses fesses au grĂ© des oscillations. Elle voyait les coups de sonde de l’animal. Il contractait sa croupe et donnait un petit coup de rein. DĂšs qu’il sentait une rĂ©sistance, il n’insistait pas. Puis, de nouveau il tentait sa chance, pointant le gland dans la bonne direction jusqu’au contact.

AprĂšs de nombreuses tentatives infructueuses, Marianne arriva enfin Ă  attraper la bite au vol. Elle n’arrivait pas Ă  en faire le tour avec sa main, mais elle le tenait assez bien pour l’amener droit sur l’entrĂ©e de son vagin. L’ñne poussa, perforant le muscle qui s’ouvrit sous l’impact. La verge s’enfonça d’un coup.

Marianne se fit violence pour ne pas crier, se mordant les lĂšvres. Elle gĂ©mit longuement, bouche fermĂ©e. C’était toujours aussi douloureux. Le phallus Ă©tait toujours aussi dĂ©mesurĂ© par rapport Ă  son vagin.

La diffĂ©rence, c’était qu’elle ne se faisait plus violer. Elle ne subissait plus. Elle s’offrait. Elle avait eu du mal Ă  l’accepter, et c’était sans doute la honte qui la faisait tant pleurer, mais elle avait aimĂ© ĂȘtre prise comme ça, sans Ă©gard, bestialement, et par un aussi formidable pĂ©nis. Elle Ă©tait plus comblĂ©e que si c’était un bras qui la forçait, plus percutĂ©e que si un poing lui frappait la chatte.

L’ñne la montait sans retenue, Il poussait tant qu’il pouvait, rentrant son mandrin jusqu’au fond, buttant sur l’utĂ©rus. Puis il reprenait son Ă©lan, tirant vers l’arriĂšre et donnait toute sa puissance pour perforer jusqu’à la garde. Marianne s’ouvrait de plus en plus, parce qu’elle ne pouvait pas rĂ©sister Ă  une telle force mais aussi parce qu’elle mouillait abondamment, permettant Ă  la colonne de glisser de plus en plus loin. Elle aurait voulu pouvoir le recevoir jusqu’aux couilles, sentir son pubis claquer sur ses fesses comme quand un homme vous prend par derriĂšre.

MalgrĂ© la douleur, elle savourait ce ramonage en profondeur. Elle se faisait baiser par un surhomme et elle aimait ça. Elle attendait le moment suprĂȘme. Elle se souvenait de la puissance de l’éjaculation, des derniĂšres ruĂ©es de l’animal dans ses entrailles pour s’assouvir. Elle voulait cette fois se rĂ©galer de cet instant.

Mais l’ñne ne se pressait pas pour jouir. Lui aussi devait faire durer le plaisir. Peut-ĂȘtre trouvait-il cette femelle particuliĂšrement satisfaisante pour la copulation. Difficile de savoir si les animaux font des diffĂ©rences Ă  l’instar des humains. En tout cas, il s’astiquait la colonne depuis quelques minutes et ça ne semblait pas devoir s’arrĂȘter.

Marianne le regardait faire, soit en tournant la tĂȘte pour admirer les muscles en action, soit en se penchant pour voir par en dessous l’arriĂšre de l’animal qui la labourait. Elle aurait donnĂ© cher pour regarder le pieu coulisser dans son ventre. Elle se promit de se filmer une autre fois pour se contempler aprĂšs coup. Elle aurait voulu voir jusqu’oĂč il s’enfonçait, quelle longueur elle pouvait absorber. Elle sentait qu’il allait de plus en plus loin et elle aurait voulu s’ouvrir encore pour lui permettre de gagner du terrain Ă  chaque poussĂ©e.

Elle plaça son front contre la botte de paille pour libérer ses mains. Elle écarta son vagin en tirant sur ses lÚvres. Elle effleurait de ses doigts la pine qui la baisait.

L’ñne continuait son travail de piston. Il sortait de quelques centimùtres et s’enfonçait d’autant. Il ressortait pour mieux repartir en avant.

C’est elle qui eut son plaisir en premier. Elle sentit venir les contractions vaginales, annonciatrices de l’orgasme. La jouissance la submergea, la faisant crier sans pudeur. Imperturbablement, l’animal continua à aller et venir en elle, ce qui prolongea son plaisir.

Un peu plus tard, ce fut son tour. Il n’y eut pas de signe prĂ©curseur. Elle reçut un premier jet qui l’inonda. L’ñne ne bougeait plus, du moins extĂ©rieurement. Dans son vagin, Marianne sentait les pulsions du membre qui poussait sur l’utĂ©rus au grĂ© des giclĂ©es. La quantitĂ© de sperme qu’elle recevait Ă©tait phĂ©nomĂ©nale. Elle s’imagina ĂȘtre une Ăąnesse que son mĂąle Ă©tait en train d’insĂ©miner. Cette idĂ©e dĂ©clencha un nouvel orgasme qui dura jusqu’au dernier jaillissement.

L’animal se retira, reposa ses pattes au sol pendant que Marianne se dĂ©gageait en se glissant sur le cĂŽtĂ© du poitrail. Elle prit le sexe dans ses mains, entourant le cylindre de ses doigts. Elle ne voulait pas qu’il dĂ©bande et elle s’appliqua Ă  le masturber pour lui conserver sa raideur. Mais elle sentait que la chair mollissait malgrĂ© tout. Elle redoubla d’efforts et s’enhardit jusqu’à titiller le bout du gland avec sa langue, puis Ă  le lĂ©cher furieusement, sans dĂ©goĂ»t. Il Ă©tait encore plein de foutre et de la semence continuait Ă  sortir du mĂ©at. Elle l’avala sans s’en soucier. Elle devenait frĂ©nĂ©tique dans son dĂ©sir de redonner de la vigueur Ă  cette verge.

En dĂ©pit de ses caresses, elle ne parvint pas Ă  faire bander l’ñne. La bite se rĂ©tracta et disparut dans le fourreau. L’animal s’éloigna. Elle resta seule avec son dĂ©sir. Il n’y avait plus que ses doigts pour l’assouvir. Elle se masturba, d’abord debout, puis elle s’allongea. Elle ne se contentait plus de frotter son clitoris, mais elle se baisait furieusement le vagin, entrant ses doigts le plus profondĂ©ment possible, les ressortant, suçant sa main tout entiĂšre pour boire le mĂ©lange de son jus et du foutre de l’ñne.

Son dĂ©chaĂźnement se calma progressivement, sans qu’elle arrive Ă  jouir. Elle se dĂ©tendit. Comme elle avait un peu froid, elle se rhabilla et se couvrit de paille.

Elle passa la nuit comme la premiùre fois, attendant l’aurore.

Ensuite, elle s’éclipsa, prit le chemin du retour et rentra chez elle en voiture.

Elle savait qu’elle reviendrait bientît.

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